Ce beau jour d’avril 2008, après avoir mangé face au lac Michigan, direction the Art Institute of Chicago. Une fois arrivés à destination : distribution de tabourets puis enfin la visite.
En premier, la peinture à laquelle on ne peut pas échapper : American Gothic, de Grant Wood (1930). Ce nom fait référence à la fenêtre de style gothique entre les deux personnages.
Cette peinture est plutôt une œuvre mystérieuse, ainsi plusieurs interprétations ont été données. La plus connue, est que le peintre a voulu représenter certaines valeurs fondatrices de l’Amérique. Commençons par la description de l’homme : celui-ci semble autoritaire, déterminé avec ses lèvres pincées et sa fourche tenue d’une main ferme. Il est imposant (il occupe une grande place dans le tableau) et il se trouve devant la femme (sa femme ? sa fille?) comme pour l’empêcher de partir ou nous barrer le passage. Si l’on regarde la fermière, on voit que son regard est attiré vers l’horizon et on peut imaginer que la mèche qui dépasse de ses cheveux exprime une certaine rébellion. Enfin, dans l’arrière plan, on perçoit des plantes vertes plutôt exotiques, la femme aurait donc une envie d’évasion ? Rien d’étonnant. Son monde semble confiné, étroit, dominé par ces valeurs : labeur( agricole), sérieux, famille. Un idéal puritain….
Ensuite, le guide nous a présenté des tableaux de peintres français pour initier nos correspondants américains à la peinture française.
Cette œuvre de Georges Seurat, intitulée Un Dimanche après-midi à l’Ile de la Grande Jatte (1885), est particulière car elle a été peinte point par point. La technique est le pointillisme. Ce que Seurat veut obtenir par cette technique est une pureté des couleurs en éliminant les rayons de la lumière.
Nous pouvons constater que tous les personnages se « touchent » ce qui donne une atmosphère de dignité monumentale, à travers l’arrangement équilibré des éléments et des figures. Au premier plan, une femme, dont le derrière est très prononcé, promène un singe. Une des explications possibles serait que, vue à côté d’un singe, animal peu gracieux, la femme aurait l’air plus belle. Une autre femme se distingue, celle qui pêche à gauche du tableau. En effet, sa posture nous montre qu’en réalité, la référence à la pêche n’est que le symbole de son attitude pécheresse. Pour finir, les personnages semblent tous statiques, exceptée la fillette qui court (à l’arrière plan).
Puis, voyons une peinture de Monet :
Dans cette peinture, Monet (1840-1926) s’est intéressé, d’une part, à la lumière – comme dans beaucoup de ses œuvres dans lesquelles il n’hésitera pas, par exemple, à repeindre le même lieu quatre fois (une pour chaque saison) – et, d’autre part, au brouillard et à la fumée qui régnaient dans Londres à cette époque, quand l’industrie utilisait beaucoup de charbon. Son but n’était pas d’offrir une représentation réaliste de la ville mais de retranscrire l’atmosphère ambiante.
En bref, la visite du musée était intéressante, enrichissante mais plutôt rapide (cinq peintures et une sculpture).
Zoé